C’est quoi un PSM ? Définition, types, fonctionnement et choix
Un PSM est un poste de sécurité microbiologique : une enceinte de laboratoire qui crée une zone de travail confinée pour réduire le risque de contamination. Son rôle : assurer la protection du manipulateur, du produit et de l’environnement grâce à un flux laminaire contrôlé et à un filtre HEPA (souvent H14). En façade, la veine de garde forme une barrière d’air qui capture les aérosols générés pendant la manipulation.
Concrètement, le PSM se décline en classe I, II et III (variations de niveau de protection et de gestion de l’air), à ne pas confondre avec la hotte à flux laminaire (qui protège le produit mais pas l’opérateur). Dans cet article, on clarifie la définition, on explique le fonctionnement, on compare les types, puis on donne des repères de choix et de maintenance pour sélectionner un modèle conforme aux normes et adapté à vos usages.
En bref, voici les points les plus importants à retenir.
- Ce qu’est un PSM : une enceinte de sécurité microbiologique qui crée une zone de travail confinée et assure la triple protection opérateur/produit/environnement.
- Comment il fonctionne : flux d’air laminaire, veine de garde en façade et filtres HEPA (souvent H14) certifiés selon la norme EN 12469.
- Les types et usages : classes I, II (A2/B2/C1) et III, avec des niveaux de protection et des contextes d’utilisation distincts.
- Comment le choisir : évaluer le risque (BSL), la gestion de l’air (recirculation A2 vs rejet total B2), la taille/implantation et la conformité ; bien différencier PSM, hotte à flux laminaire et sorbonne chimique.
- Les bonnes pratiques & maintenance : routine avant/pendant/après, opérations à réaliser sous PSM, certification périodique, décontamination et tenue d’un registre.
Pour aller plus loin et tout savoir sur cette article, nous vous invitons à lire l’article.
À quoi sert un PSM ?
Un poste de sécurité microbiologique crée une zone de travail confinée pour limiter les aérosols et la contamination croisée lors de manipulations de microbiologie (culture cellulaire, virologie, hématologie, génétique…). Sa mission centrale : assurer une triple protection — le manipulateur (opérateur), l’échantillon (produit) et l’environnement du laboratoire.
À noter : le sigle PSM peut aussi désigner un poste sanitaire mobile (secours) ou le power saving mode (IoT). Ici, on parle exclusivement de l’équipement de sécurité microbiologique.
Comment fonctionne un PSM ?
Flux d’air et barrière de confinement
Le PSM génère un flux laminaire maîtrisé qui balaie la zone de travail. En façade, la veine de garde constitue une barrière d’air : elle capture les particules et aérosols émis pendant la manipulation, évitant qu’ils ne s’échappent vers l’utilisateur. Selon la classe, une partie de l’air est recirculée dans l’enceinte et/ou extrait vers l’extérieur.
Filtres et normes de performance
Le confinement repose sur des filtres HEPA (souvent H14), capables d’arrêter la grande majorité des particules en suspension. Les performances (vitesses inflow/downflow, intégrité des filtres, tests de fumée ou équivalents) sont évaluées et certifiées conformément à la norme EN 12469 (référence européenne).
Les types de PSM et leurs usages
Classe I
Protège l’opérateur et l’environnement, mais pas le produit. Employée pour des manipulations à risque où la protection produit n’est pas critique.
Classe II (A2 / B2 / C1)
Assure la double protection (opérateur + produit).
- A2 : flux majoritairement recirculé avec une fraction extrait.
- B2 : air extrait à 100 % (recommandé si l’on rejette vers l’extérieur des composés qui ne doivent pas être recirculés).
- C1 : configurations spécifiques (selon fabricants) pour des usages mixtes.
C’est la classe la plus répandue en laboratoire pour la culture cellulaire et de nombreuses manipulations BSL-2.
Classe III
Enceinte close (gants), dédiée aux agents hautement pathogènes (confinement maximum). Elle isole complètement l’utilisateur de la zone de travail et nécessite des protocoles d’installation et de maintenance renforcés.
PSM, hotte à flux laminaire ou sorbonne chimique : quelle différence ?
Ce que protège chaque équipement
- PSM : protège opérateur, produit et environnement contre les bio-aérosols.
- Hotte à flux laminaire (cleanbench) : protège le produit uniquement (propreté particulaire), ne protège pas l’opérateur.
- Sorbonne chimique : protège contre vapeurs / émanations chimiques, pas contre les bio-aérosols.
Erreurs fréquentes
Travailler des agents biologiques sous hotte laminaire (risque pour l’opérateur) ou utiliser un PSM pour des vapeurs chimiques non adaptées (mauvais usage). Le bon équipement dépend d’abord du type de risque.
Comment choisir un PSM ?
Critères techniques et de risque
- Agent / niveau de risque (BSL) : nature du micro-organisme, dose infectieuse, production d’aérosols.
- Protection recherchée : besoin de protéger le produit (stérilité) en plus de l’opérateur.
- Gestion de l’air : A2 (recirculation partielle) vs B2 (rejet total).
- Taille / ergonomie : largeur utile (90/120/150 cm), plan de travail (inox), confort, bruit.
- Implantation : flux d’air de la pièce, portes, passages ; éviter les perturbations du flux laminaire.
- Conformité & qualité : EN 12469 (EU), exigences BPF si pertinentes, traçabilité des contrôles.
Matrice rapide d’aide au choix
- Produit sensible + opérateur : Classe II A2 (usage général) ; B2 si rejet total requis.
- Opérateur uniquement : Classe I.
- Risque très élevé (BSL-3/4) : Classe III (si process l’exige).
Bonnes pratiques d’utilisation
Avant / pendant / après
- Avant : allumer, laisser stabiliser le flux ; préparer le workflow “propre → sale”.
- Pendant : travailler à >10–15 cm à l’intérieur ; limiter les mouvements brusques ; ne pas obstruer les grilles ; éviter la flamme nue.
- Après : laisser tourner quelques minutes, désinfecter surfaces et accessoires.
Que manipuler sous PSM ?
Toute opération générant des bio-aérosols ou nécessitant une stérilité locale : ensemencements, fractionnements, préparations d’échantillons à risque, ouverture de flacons potentiellement contaminés.
Maintenance et certification
Fréquence et contrôles
Faire certifier le PSM au moins une fois par an (ou selon votre politique qualité) : vitesses inflow/downflow, intégrité des filtres HEPA, tests de confinement, alarmes. Remplacer les filtres selon les mesures et l’usage.
Décontamination et consignation
Mettre en œuvre une décontamination adaptée (ex. H₂O₂/VHP) avant maintenance lourde ou changement de filtres. Tenir un registre (dates, tests, résultats, interventions).
FAQ express
Pourquoi utiliser un PSM ?
Pour réduire le risque pour l’opérateur et l’environnement et protéger le produit lors de manipulations à risque biologique.
Quels sont les types de PSM ?
I, II (A2/B2/C1) et III, selon le niveau de protection et la gestion de l’air.
Comment fonctionne un PSM en deux phrases ?
Par flux laminaire et barrière d’air en façade, associés à des filtres HEPA qui piègent les particules et aérosols.
Comment choisir entre A2 et B2 ?
A2 : recirculation partielle (usage général). B2 : rejet total si l’on ne veut aucune recirculation d’air.
Quelle maintenance prévoir ?
Certification périodique, suivi des filtres, décontamination adaptée et journal des interventions.




