Normes

Normes en vigueur

Voici une liste des principales normes utilisées dans le domaine des hottes et flux laminaires dont certaines sont issues de l’organisation internationale de normalisation ISO TC 209.

APPAREILS

  • NF EN 12 469 Postes de Sécurité Microbiologique
  • XP X 15 203 Sorbonnes de laboratoire
  • NF X 15 211 Enceintes pour toxiques

TECHNOLOGIE DES SALLES PROPRE

  • ISO 14 644-1 Classification de la propreté de l’air
  • ISO 14 644-2 Exigences d’essai
  • ISO 14 644-3 Métrologie et méthode d’essai
  • ISO 14 644-4 Conception, construction et fonctionnement
  • ISO 14 644-5 Exploitation des installations
  • ISO 14 644-6 Termes et définitions
  • ISO 14 644-7 Isotechnie
  • ISO 14 644-8 Maîtrise de la contamination moléculaire

CLASSIFICATION DES FILTRES

  • NF EN 779 Filtres grossiers ou fins
  • NF EN 1822 Filtres hautes efficacités

Classification norme ISO 14 644-1

La norme NF EN 14 644-1 est la nouvelle norme internationale ISO de référence qui permet de classifier les zones à empoussièrement contrôlé en fonction du nombre de particules présentes dans l’air.
Elle définit le nombre maximal de particules admises par taille et par classe de particule.
Dans cette nouvelle norme, la célèbre classe 100 (selon norme US FS 209 D) est équivalente à la classe ISO 5.

 

Classe Concentration maximales admissibles (particules / m³ d’air) en particules de taille égale ou supérieur à celle donnée ci-dessous
ISO (N) 0,1 µm 0,2 µm 0,3µm 0,5µm 1µm 5µm
ISO 1 10 2
ISO 2 100 24 10 4
ISO 3 1 000 237 102 35 8
ISO 4 10 000 2 370 1 020 352 83
ISO 5 100 000 23 700 10 200 3 520 832 29
ISO 6 1 000 000 237 000 102 000 35 200 8 320 293
ISO 7 352 000 83 200 2 930
ISO 8 3 520 000 832 000 29 300
ISO 9 35 200 000 8 320 000 293 000

Norme NF EN ISO 14 644-1

Depuis la parution de la norme NF EN ISO 14 644-1 en 1999, le terme de “salle blanche” a été remplacé par le terme de “salle propre” même si l’expression “salle blanche” est encore usitée oralement, voire par écrit. Rappelons la définition d’une “salle propre” suivant la norme NF EN ISO 14 644-1 : Salle dans laquelle la concentration de particules en suspension dans l’air est maîtrisée et qui est construite et utilisée de façon à minimiser l’introduction, la production et la rétention de particules à l’intérieur de la pièce et, dans laquelle d’autres paramètres pertinents tels que la température, l’humidité et la pression sont maîtrisés comme il convient.

 

Critère Suivant ISO 14 644-1
Unités

mètre cube

Classe

ISO 1 à ISO 9

Concentration maximale admissible (C)

C = 10N x (0.1/D) x 2.08

Nombre de points (N)*

NL = nombre minimum de points

NL = ÖA

NL ³ 1 etA = surface de la salle propre en m²

Nombre d’échantillons (E)

Au minimum 3 (si NL = 1)

Volume (V)

V ³ 2 litres ; V = (20/Cnm) x 1000

et détection d’au moins 20 particules

Cnm: limite de classe en nombre de particules par m³

pour la plus grande taille particulaire prise en compte dans la classification visée

Temps de prélèvement (T)

T ³ 1 minutes

Hauteur de prélèvement

A hauteur de l’activité de travail

Orientation de la sonde

Ecoulement unidirectionnel: face à l’écoulement

Ecoulement non unidirectionnel: vert le haut

Limite de confiance supérieure à 95% (LCS)

 Si NL £ 9

Classification selon bpf européennes

Les BPF sont les Bonnes Pratiques de Fabrication de l’Industrie Pharmaceutique européenne (En anglais GMP : Good Manufacturing Practice).
Pour la qualité de l’air, elles définissent les classes A à D qui déterminent le nombre de particules admises en fonction des zones à protéger.
Elles introduisent également une notion de contamination bactériologique de l’air qui n’est pas présente dans les autres normes.

CLASSES BPF
A B
C
D
Concentrations particulaires
au repos
Nombre maximal de particules
(d < 0.5 ?m) par m³
3 520 3 520 352 000 3 520 000
Nombre maximal de particules
(d ? 5 ?m) par m³
20 29 2 900 29 000
Concentrations
particulaires
en activité
Nombre maximal de particules
(d < 0.5 ?m) par m³
3 520 352 000 3 520 000
Nombre maximal de particules
(d ? 5 ?m) par m
20 2 900 29 000
Contamination
microbiologique
(Limites recommandées)
en activité
Air : ufc/m < 1 10 100 200
Boîtes de Pétri D90mm : ufc/4heures < 1 5 50 100
Gélose de contact D55mm : ufc/plaque < 1 5 25 50
Empreintes de gant (5 doigts) : ufc/gant < 1 5

(ufc = unité formant colonie)

Norme NF EN ISO 14 644-2

Il est rappelé que l’application de cette norme est volontaire et qu’il peut être nécessaire de l’adapter en fonction des éxigences fixées par les instances réglementaires et/ou spécifiques.

Son intérêt principal réside dans le fait de mettre en place un intervalle de temps séparant deux contrôles périodiques.

La norme distingue deux cas de figure: Essais normatifs et essais facultatifs.

 

Les essais normatifs sont regroupés dans le tableau ci-après:

 

Essai normatif Fréquence des essais

(intervalle maximum de temps )

Méthode d’essai
Classe particulaire

< ISO 5

> ISO 5

 

6 mois

12 mois

ISO 14 644-1 (B)
Débit volumétrique

(mesuré directement ou calculé à partir de la vitesse)

12 mois ISO 14 644-3 (B4)
Pression différentielle 12 mois ISO 14 644-3 (B5)

 

Il est précisé que dans le cas où la zone propre est équipée d’un système de surveillance et si les résultats d’enregistrement sont toujours inférieurs à la spécification, l’intervalle de temps entre deux campagnes consécutives d’essais normatifs peut être augmenté.

Il est nécessaire, dans ce cas, de joindre les enregistrements de la surveillance du (des) paramètre(s) au rapport d’essai.

 

Les essais complémentaires facultatifs sont regroupés dans le tableau ci-après:

 

Paramètre d’essai Classe Intervalle de temps maximal proposé Méthode d’essai
Fuite d’un filtre installé toutes 24 mois ISO 14 644-3 (B6)
Visualisation du flux d’air toutes 24 mois ISO 14 644-3 (B7)
Récupération toutes 24 mois ISO 14 644-3 (B13)
Fuite de confinement toutes 24 mois ISO 14 644-3 (B14)

Classification des filtres très haute efficacité

La norme NF EN 1822-1 est la nouvelle norme internationale ISO de référence qui permet de classifier les filtres à très haute efficacité THE.
Elle définit la classe du filtre suivant son efficacité et sa pénétration vis à vis de la taille de particules la plus pénétrante (MPPS).

 

CLASSE DE FILTRE Efficacité globale Pénétration globale Efficacité locale Pénétration locale
E10 85% 15%
E11 95% 5%
E12 99.5% 0.5%
H13 99.95% 0.05% 99.75% 0.25%
H14 99.995% 0.005% 99.975% 0.025%
U15  99.9995% 0.0005% 99.9975 0.0025%
U16 99.99995% 0.00005% 99.99975 0.00025%
U17 99.999995% 0.000005% 99.9999 0.0001%

Classement des labos (recherche)

Ce tableau définit les mesures à mettre en oeuvre dans les laboratoires de recherche, de développement et d’enseignement de type L2, L3, L4 ou sont utilisés des agents biologiques pathogènes des groupes 2, 3 ou 4.

 

NIVEAUX DE CONFINEMENT
Mesures de confinement L2 L3 L4
a) Conception du laboratoire
1. Signalisation du laboratoire (pictogramme ” danger biologique “). Oui Oui Oui
2. Laboratoire séparé des autres locaux au moins par une porte. Oui Oui Oui
3. Accès au laboratoire via un sas. Non Optionnel (oui si pression négative) Oui
4. Accès réglementé et verrouillable. – Accès possible pour les seuls travailleurs autorisés. Oui Oui Oui, par un sas
5. Possibilité de fermer hermétiquement le lieu de travail pour permettre la désinfection (fumigation). Optionnel Oui Oui
6. Filtration de l’air extrait du lieu de travail (filtre HEPA) avec évacuation de l’air à l’extérieur. Non Oui Oui, double filtre HEPA
7. Filtration de l’air entrant dans le lieu de travail. Optionnel Optionnel Oui
8. Présence d’une fenêtre d’observation ou d’un système équivalent permettant de voir les occupants. Non Oui Oui
9. Moyen de communication avec l’extérieur. Non Optionnel Oui
10. Maintien d’une pression négative dans le laboratoire par rapport aux zones voisines. Non Oui (1) Oui
11. Système d’alarme pour détecter tout changement inacceptable de la pression de l’air. Non Oui, si mise en dépression Oui
12 Approvisionnement en énergie électrique de secours. Non Optionnel Oui
13. Système de ventilation de secours. Non Non Oui
b) Aménagements internes
1. Poste de sécurité microbiologique. Oui (2) Oui (2) Oui, type III ou autre équivalent
2. Vêtements de protection. Oui Vêtements de protection adaptés et surbottes Change complet avant l’entrée et la sortie du laboratoire
3. Aménagements pour le rangement des vêtements de protection dans le laboratoire ou l’unité. Oui Oui Oui
4. Douche pour la décontamination des travailleurs. Non Optionnel Oui
5. Lavage des mains: lavabos dont les robinets peuvent être manœuvrés sans utiliser les mains. Oui (3) Oui Oui
6. Résistance des surfaces à l’eau, nettoyage aisé sans endroits inaccessibles au nettoyage. Oui (sols) Oui (sols, murs, plafonds) Oui (murs, plafonds et sols, résistants aux agents chimiques de nettoyage)
7. Surfaces des paillasses imperméables à l’eau, résistantes aux acides, alcalis, solvants et désinfectants. Oui Oui Oui
8. Lutte efficace contre les vecteurs, par exemple rongeurs et insectes. Oui Oui Oui
9. Présence d’un autoclave. Oui, facilement accessible et, si possible, dans le bâtiment Oui, dans le laboratoire, deouble entrée, ou à proximité immédiate (4) Oui, dans le laboratoire, double entrée
10. Présence dans le laboratoire d’un équipement de base spécifique (matériel marqué) Non Oui Oui
c) Pratiques opératoires
1. Stockage des agents biologiques en lieu sûr. Oui Oui Oui, accès protégé
2. Manipulation des matières infectées et de tout animal contaminé dans un système approprié de confinement (5) Optionnel Oui Oui
3. Utilisation de conteneurs spécifiques pour aiguilles contaminées, objets piquants ou tranchants souillés. Oui Oui Oui
4. Minimisation de la formation d’aérosols. Oui Oui Oui
5. Contrôle de la dissémination des aérosols formés. Minimiser Empêcher Empêcher
6. Gants Optionnel Oui Oui
7. Inactivation du matériel contaminé et des déchets. Oui Oui Oui
8. Sortie du laboratoire après décontamination des équipements susceptibles d’être contaminés (centrifugeuses. PSM…). Oui Oui Oui
9. Inactivation des effluents des éviers et des douches. Non Oui Oui

Oui: exigence.
Non: pas d’exigence.
Optionnel: doit être décidé, au cas par cas, sur la base de l’évaluation des risques, à la suite de laquelle ces mesures devront – ou non être appliquées.
(1) Ou moyens alternatifs de confinement évalués donnant des conditions de sécurité biologique équivalente.
(2) Ou autres moyens appropriés protégeant, en tout état de cause, le travailleur contre la diffusion d’aérosols produits en quantité significative.
(3) Pour les nouvelles installations.
(4) Avec des procédures appropriées évaluées, permettant le transfert vers un autoclave extérieur au laboratoire, conférant la même protection et contrôlées dans leur déroulement.
(5) Lorsque des animaux de laboratoire sont délibérément contaminés par un ou plusieurs agents pathogènes, ils doivent être manipules ou hébergés dans des locaux répondant aux conditions et niveaux de confinement requis du fait de la classification du ou des agents pathogènes utilisés.

Classification des filtres grossiers et fins

La norme NF EN 779 est la nouvelle norme internationale ISO de référence qui permet de classifier les filtres grossiers et fins.
Elle définit la classe du filtre suivant sa perte de charge, son rendement et son efficacité.

CLASSE Perte de
charge finale
Rendement
(Poussières 
synthétiques)
Efficacité moyenne
Em pour des particules
de 0.4µm
G1 250 50% < R < 65%
G2 250 65% <  R < 80%
G3 250 80% < R < 90%
G4 250 90% > R
F5 450 40% < Em < 60%
F6 450 60% < Em < 80%
F7 450 80% < Em < 90%
F8 450 90% < Em < 95%
F9 450 95% > Em

Quelques idées à retenir:

FILTRE GROSSIER TYPE G4:

10% d’efficacité sur les particules de 1?m

Laisse passer la majorité des particules submicroniques de l’atmosphère

Aucune protection significative

FILTRE FIN TYPE F5:

Laisse passer 2 particules sur 3 à 1?m

Protection insuffisante

FILTRE FIN TYPE F7:

Presque 4 fois plus efficace qu’un 65% opacimétrique (pour les particules de diamètre 1?m)

Protection adéquate pour une qualité d’air intérieur

FILTRE FIN TYPE F9:

3 fois plus efficace q’un filtre F7 85% opacimétrique (pour les particules de diamètre 1?m)

Protection adéquate pour une bonne qualité d’air intérieur

Equivalence entre les classifications particulaires

Ce tableau montre une vue plus globale sur les différentes normes ou classifications existantes en fonction du nombre de particules présentent dans l’air.
Le rapport de 35 (ou 40) que l’on retrouve fréquemment entre les nombres de particules s’explique par le rapport entre le pied cube et le mètre cube ou la taille de particule pris comme référence.

Nombre de particules
? 0,5?m/m³
(environ)
US Fed. Std 209 E
SI
1991
US Fed. Std 209 D
ANGLAIS
1991
EN ISO
14644-1
1996
AFNOR
NF X 44101
France
1981
BPF / GMP
Industrie Pharm.
1989
Nombre de particules
? 0,1?m/m³
(environ)
ISO 1 10
1 35
4 ISO 2 100
10 M 1 350
35 M 1.5 1 ISO 3 1 000
100 M 2 3 500
353 M 2.5 10 ISO 4 400 10 000
1 000 M 3 35 000
3 530 M 3.5 100 ISO 5 4 000 A et B 100 000
10 000 M 4 350 000
35 300 M 4.5 1 000 ISO 6 40 000 1 000 000
100 000 M 5
353 000 M 5.5 10 000 ISO 7 400 000 C
1 000 000 M 6
3 530 000 M 6.5 100 000 ISO 8 D
10 000 000 M 7
35 300 000 ISO 9

Classement des labos (production)

Ce tableau définit les mesures à mettre en oeuvre dans les établissements industriels ou agricoles de type L2, L3 ou L4 ou sont utilisés des agents biologiques pathogènes des groupes 2, 3 ou 4 à des fins de production.

NIVEAUX DE CONFINEMENT
Mesures de confirnement L2 L3 L4
a) Conception des locaux et confinement des procédés
1. Confinement des agents biologiques viables dans un système sépare physiquement le procédé de l’environnement. Oui Oui Oui
2. Prélèvement d’échantillons, apport de substances à un système clos et transfert d’agents biologiques viables à un autre système clos effectués de manière à : Minimiser la dissémination Empêcher la dissémination Empêcher la dissémination
3. Conception des joints et garnitures des systèmes clos de façon à : Minimiser la dissémination Empêcher la dissémination Empêcher la dissémination
4. Traitement des gaz rejetés du système clos de façon à : Minimiser la dissémination Empêcher la dissémination Empêcher la dissémination
5. Contrôle de la dissémination des aérosols formés. Minimiser Empêcher Empêcher
6. Sauf si l’agent biologique vivant est le produit, la sortie des fluides de cultures doit se faire après que les agents biologiques aient été : Inactivés par des moyens validés Inactivés par des moyens validés Inactivés par des moyens validés
7. Conception de la zone confinée de façon à retenir le déversement total du plus grand système clos présent. Oui (2) Oui Oui
8. Installation d’un système de collecte et d’inactivation des effluents des éviers, douches et de lavage des sols avant rejet. Non Oui Oui
9. Signalisation de la zone contrôlée (pictogramme ” danger biologique “). Oui Oui Oui
10. Lieu de travail séparé de toute autre activité dans le même bâtiment. Optionnel Oui Oui
11. Localisation des systèmes clos dans la zone confinée. Optionnel Oui Oui
12. Accès a la zone confinée verrouillable. Optionnel Oui Oui
13. Accès possible pour les seuls travailleurs autorisés. Oui Oui Oui
14. Accès à la zone confinée par un sas. Non Oui, si pression négative Oui
15. Présence d’une fenêtre d’observation ou d’un système équivalent permettant de voir les occupants. Optionnel Oui Oui
16. Moyen de communication avec l’extérieur. Non Optionnel Oui
17. Résistance des surfaces à l’eau, nettoyage aisé sans endroits inaccessibles au nettoyage Oui (sols) Oui (sols, murs et plafonds) Oui (mur, plafonds, sols, résistant aux agents chimiques de nettoyage)
18. Surfaces des paillasses imperméables à l’eau, résistantes aux acides, alcalis, solvants et désinfectants Oui Oui Oui
19. Lutte efficace contre les vecteurs, par exemple rongeurs et insectes Oui Oui Oui
20. Installation pour le lavage et la décontamination des mains, munies de robinets sans commande manuelle. Oui (2) Oui Oui
21. Installations sanitaires dans la zone contrôlée. Possible Non Non
22. Fenêtres : Fermées Hermétiquement closes Hermétiquement closes et incassables
23. Zone confinée pouvant être fermée hermétiquement afin de permettre les désinfections (fumigations). Optionnel Oui Oui
24. Filtration de l’air extrait du lieu de travail (filtre HEPA) avec évacuation de l’air à l’extérieur. Non Optionnel Oui
25. Système de ventilation de secours. Non Non Oui
26. Maintien d’une pression négative dans la zone de confinement par rapport aux zones voisines. Non Oui (1) Oui
27. Système d’alarme pour détecter tout changement inacceptable de la pression d’air. Non Oui, si mise en dépression Oui
28. Filtration de l’air entrant dans le lieu de travail. Non Optionnel Oui
29. Autoclave à double entrée Non Oui, ou à proximité immédiate (3) Oui
b) Pratiques opératoires
1. Obligation pour les travailleurs de prendre une douche avant de quitter la zone confinée. Non Optionnel Oui
2. Port des vêtements de protection Oui Oui Oui, se changer complétement
3. Gants Optionnel Oui Oui
4. Inactivation du matériel contaminé et des déchets. Oui Oui Oui
5. Inactivation des effluents biologiques par des moyens validés avant rejet final. Oui Oui Oui

Oui. exigence.
Non: pas d’exigence.
Optionnel: doit être décide, au cas par cas, sur la base de l’évaluation des risques, à la suite de laquelle ces mesures devront – ou non être appliquées.
(1) Ou moyens alternatifs de confinement évalués donnant des conditions de sécurité biologique équivalentes.
(2) Ne s’impose qu’aux nouvelles installations.
(3) Avec des procédures appropriées, évaluées, permettant le transfert vers un autoclave extérieur à la zone contrôlée conférant la même protection et contrôlées dans leur déroulement.

Arrêté du 16 juillet 2007

LES DISPOSITIONS DE L’ARRÊTÉ DU 16 JUILLET 2007 SONT APPLICABLES AUX ÉTABLISSEMENTS SUIVANTS:

  • Les laboratoires d’analyses de biologie médicale
  • Les laboratoires de biologie médicale des établissements publics de santé
  • Les laboratoires d’analyses vétérinaires
  • Les laboratoires de contrôle en milieu industriel et agricole et tout autre laboratoire effectuant des analyses, où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des agents biologiques pathogènes classés dans les groupes 2, 3 ou 4
  • Les laboratoires d’anatomie et cytologie pathologiques où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des agents biologiques pathogènes classés dans les groupes 2, 3 ou 4
  • Les établissements réalisant des autopsies et des dissections sur des personnes décédées ou des animaux morts, où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des agents biologiques pathogènes classés dans les groupes 2, 3 ou 4
  • Les laboratoires de recherche, de développement et d’enseignement où sont utilisés délibérément des agents biologiques pathogènes classés dans les groupes 2, 3 ou 4
  • Les établissements industriels et agricoles où sont utilisés délibérément, à des fins de production, des agents biologiques pathogènes classés dans les groupes 2, 3 ou 4

TOUT ÉTABLISSEMENT MENTIONNÉ À L’ARTICLE 1ER DU PRÉSENT ARRÊTÉ RESPECTE AU MOINS LES MESURES SUIVANTES (1) :

a) Conception

  1.    Aménagement pour le rangement des vêtements de protection et des équipements de protection individuelle, séparé de celui réservé aux effets personnels des travailleurs. Le vestiaire destiné aux effets personnels est localisé en dehors de la salle dédiée aux activités techniques.
  2. Signalisation par le pictogramme ” danger biologique “.
  3. Accès limité aux seuls travailleurs autorisés.
  4. Salle dédiée aux activités techniques séparée des autres locaux par au moins une porte verrouillable.
  5. Ventilation des salles dédiées aux activités techniques assurée par un dispositif de ventilation mécanique, conformément à l’article R. 232-5-6 du code du travail.
  6. Présence d’une fenêtre d’observation ou d’un système équivalent permettant de voir les occupants.
  7. Moyens de communication avec l’extérieur (ex. : téléphone).

b) Aménagements internes des salles dédiées aux activités techniques

  1. Surfaces de paillasses imperméables à l’eau, résistantes aux acides, bases, solvants, désinfectants.
  2. Lave-mains à déclenchement non manuel.
  3. Moyens de lutte efficace contre les vecteurs, par exemple rongeurs et insectes.

c) Pratiques opératoires dans les salles dédiées aux activités techniques

1. Organisation du travail et procédures

Mise en oeuvre de techniques réduisant au niveau aussi bas que possible la formation d’aérosols et de gouttelettes.

Existence de zones distinctes, sécurisées, dédiées et clairement indiquées pour la conservation des échantillons, des milieux contenant des agents pathogènes, des corps et des cadavres d’animaux.

Décontamination du matériel et des équipements susceptibles d’être contaminés (centrifugeuse, fermenteur, poste de sécurité microbiologique, dispositif de ventilation et de climatisation…) avant toute autre intervention de maintenance pouvant entraîner un risque biologique pour l’opérateur. Communication aux intervenants de maintenance d’un document attestant de la décontamination.

Mise en place de système de confinement approprié et validé pour le transport des échantillons à l’intérieur de l’établissement.

Modalités de transport des échantillons à l’extérieur de l’établissement en conformité avec la réglementation.

Marquage avant enlèvement des cadavres d’animaux suspects d’être contaminés par des agents biologiques des groupes 3 ou 4, ou de leur contenant (mention de la maladie présumée).

En vue de l’élimination et conformément à la réglementation, utilisation de conteneurs spécifiques :

– Pour les aiguilles contaminées, les objets piquants ou tranchants souillés ;

– Pour les déchets d’activité de soins à risques infectieux et assimilés.

Utilisation chaque fois qu’il est possible de matériel à usage unique.

Présence d’un équipement de base spécifique à la salle dédiée aux activités techniques (matériel identifié).

Mise en place de procédures écrites décrivant les méthodes de travail et les mesures de protection et de prévention visant à protéger les travailleurs contre les risques biologiques, incluant la liste des opérations devant être effectuées sous poste de sécurité microbiologique.

Mise en place de procédures écrites définissant des moyens et méthodes de nettoyage et de désinfection appropriés.

Information et formation pour toute personne intervenant dans les salles dédiées aux activités techniques, y compris le personnel chargé du nettoyage et de la maintenance, conformément aux dispositions des articles R. 231-63 à R. 231-63-4 et R. 237-11 du code du travail.

2. Protections individuelles

Port de vêtements de protection et de chaussures différents des vêtements de ville et réservés aux salles dédiées aux activités techniques.

Port d’équipements de protection individuelle (gants à usage unique, gants anticoupures, sur-chaussures, lunettes de protection, appareil de protection respiratoire…) en fonction des résultats de l’évaluation des risques.

3. Règles d’hygiène

Interdiction de manger, de boire, de fumer, de se maquiller et de manipuler des lentilles de contact.

Interdiction de pipeter à la bouche et de procéder à un examen olfactif des cultures.